- pulvérulence
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• 1773; lat. pulverulentus♦ Didact. Qui est à l'état de poudre ou se réduit facilement en poudre. Chaux pulvérulente. — N. f. PULVÉRULENCE , 1823 .pulvérulencen. f. état de ce qui est pulvérulent.⇒PULVÉRULENCE, subst. fém.A. — État de ce qui est réduit en poudre, en très fines particules. Le père de Lise était réputé pour son travail, la pulvérulence de la farine (LA VARENDE, Tourmente, 1948, p. 104). On utilise, dans ce but, une technique spéciale, celle du prémélange qui permet à l'engrais de conserver les qualités de pulvérulence indispensables pour être facilement épandu (Industr. fr. engrais chim., 1956, p. 20).— P. méton., au plur. Fines particules. Et du côté de la terre sur un mince liseré d'horizon c'étaient (...) les lignes vagues de villes de lointains baignées de pulvérulences micacées (KAHN, Conte or et sil., 1898, p. 249).— P. anal. État de ce qui est perçu comme étant pulvérisé ou en poudre. Tout s'agitait dans une sorte de pulvérulence lumineuse (FLAUB., Éduc. sent., t. 1, 1869, p. 150). Cette tentative de rendre le foisonnement des êtres et des choses dans la pulvérulence de la lumière (...) a-t-elle abouti, à l'époque où elle fut osée? (HUYSMANS, Art mod., 1883, p. 104). Il examina le jardin, s'intéressant aux plantes flétries par la chaleur, et aux terres ardentes qui fumaient dans la pulvérulence embrasée de l'air (HUYSMANS, À rebours, 1884, p. 222).B. — Caractère poussiéreux, état de quelque chose couvert de poussière. La fenêtre est ouverte, il monte de la poussière saturée de tabac refroidi et de sueur tiède. Le malheureux étouffe, supplie qu'on lui donne de l'air; l'on se précipite sur la croisée... et on la referme car comment l'aider à respirer, si l'on ne le soustrait pas à la pulvérulence du passage, en l'isolant? (HUYSMANS, Là-bas, t. 1, 1891, p. 44).— MÉD., PATHOL. Pulvérulence nasale, des narines. État des narines se caractérisant par une sécheresse de la muqueuse et l'accumulation de poussières sur les poils, observé lors d'affections fébriles graves (d'apr. LITTRÉ-ROBIN 1865 et Méd. Biol. t. 3 1972).Prononc.: [
]. Étymol. et Hist. 1. 1823 « état de ce qui est réduit en poudre; de ce qui est couvert de poudre » (Mém. Ac. Sc., t. 6, p. 135); spéc. 1869 pathol. pulvérulence des narines (LITTRÉ); 2. 1869 au fig. (FLAUB., loc. cit.); 3. 1904 « fine sécrétion cireuse qui recouvre les téguments de certains insectes » (Nouv. Lar. ill.). Dér. de pulvérulent; suff. -ence (-ance).
pulvérulence [pylveʀylɑ̃s] n. f.ÉTYM. 1823; de pulvérulent.❖♦ Didactique.1 État de ce qui est pulvérulent.2 Littér. Poussière en suspension dans l'air.0 Il embarque dans une jeep qui prend rapidement du champ sous des tourbillons de poussière. La foule dans la pulvérulence scande toujours le nom du colonel quand il est déjà très loin, dans la brousse (…)P. Grainville, les Flamboyants, p. 56.♦ (1870). Par métaphore. Effet visuel pointilliste produit par des différences de réfraction dans l'air ou un fluide transparent dont la température n'est pas homogène. || « Tout s'agitait dans une sorte de pulvérulence lumineuse » (Flaubert).
Encyclopédie Universelle. 2012.